Capitaine H.
Ce matin d’août tu es parti « un peu plus tôt » que nous, comme tu disais, "en éclaireur". Pour une fois que tu étais devant, toi, le doux, le timide, le discret.
Je ne sais pas où tu es, si tu souris en nous voyant nous débattre avec la vie, si tu as trouvé le repos.
Depuis, j’en ai goûté des bœufs Bourguignons. Alors je te le dis maintenant. Aucun n’a encore détrôné le tien.
Capriati et Kuerten ne sont plus au même niveau qu’autrefois. Il y a une jeune génération très prometteuse maintenant.
J’ai croisé ton frère, il y a peu. Il réussi bien, tes parents doivent être très fiers.
Le festival de Jazz d’Aurillac a toujours lieu chaque année, avec son lot de musique et de jeunes éméchés.
Je suis repassée devant « ton » église l’autre fois, je n’ai pas eu le courage de venir te voir.
La « maison de Dark Vador » trône toujours, impassible eu milieu d’Ivry-sur-Seine. Elle ne désemplit pas.
Je pense à toi. Pas tous les jours, non, ce serait te mentir, mais souvent, ça c’est sûr.
Je pense à ce que nous avons vécu ensemble, à ce qui m’a rendu plus forte, plus adulte peut-être.
Je ne suis pas encore tout à fait apaisée.
J’attends le jour où je serais capable de t’évoquer sereinement. En attendant, tu es toujours dans mon coeur.
« Et puis si j'étais l'Bon Dieu
Je crois que je ne serais pas fier
Je sais on fait ce qu'on peut
Mais il y a la manière »
J.Brel